L’Association des Banques du Liban a publié le communiqué suivant à l’issu de la réunion du Conseil d’administration :
L’ABL réaffirme sa position déjà déclarée contre l’utilisation par la Banque du Liban de sa réserve obligatoire quelles que soient les circonstances, sachant que cette réserve fait partie intégrante des dépôts des clients auprès des banques, comme l’ABL l’avait déjà signalé dans sa lettre à son Excellence le Gouverneur de la Banque du Liban.
L’ABL tient l’État comme étant responsable de l’épuisement des dépôts bancaires de la Banque du Liban au cours des dernières années. Cet épuisement continu pourrait mettre fin à toute tentative de relance économique et monétaire une fois le gouvernement est formé et l’activité économique est reprise en coopération avec les institutions financières internationales et les états qui soutiennent le Liban.
L’ABL tient la BDL responsable de même d’avoir utilisé la réserve obligatoire et subi les pressions exercées par les autorités politiques, contrairement aux termes du Code de la Monnaie et du Crédit, selon lequel l’objectif de la réserve obligatoire est limité aux besoins du secteur bancaire. L’ABL affirme que la réduction du taux alloué à la réserve obligatoire en devises oblige la BDL à restituer les montants aux déposants via les banques. L’utilisation de ces montants n’est donc pas autorisée suite à la réduction du taux de 15% à 14% en faveur des subventions.
En espérant que telle situation ne se reproduira pas, l’ABL annonce qu’elle étudie actuellement les mesures qui pourront être prises afin d’empêcher l’épuisement de la réserve obligatoire par la Banque du Liban ou l’État.